Les Sociétés de Surveillance et de Marchandisation des Mots

Lu dans Multitude de l’été 2009.
Interviewé par un journaliste de la revue, Christophe Bruno explique :  » En 2002, je réalise le Google Adwords Happening, une perfomance sur le « prix des mots », détournant le système publicitaire Adwords que Google est en train de mettre en place (http://www.iterature.com/adword). J’achète des mots comme « symptom », « dream », « death » ou « capitalism ». Alors que je suis en train d’expérimenter les limites du « spectre du langage » (…), je subis la critique implacable du robot de surveillance du dispositif qui me reproche le fait que la rentabilité de ma parole est trop faible. J’écris alors le récit de la performance où je parle de « capitalisme sémantique« , car, à cette époque-là, je connais pas l’expression de « capitalisme cognitif« . Plus tard, dans mes textes,  je parlerai de la « taylorisation du discours« , dispositif homéostatique d’articulation entre spectacle et post-controle, permettant l’extraction massive depuis la sphère de l’intime, de la plus-value langagière ».

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